La terreur à Paris

92 LA TERREUR A PARIS

Ainsi voilà le langage qu'un agent révolutionnaire était amené à tenir en pleine Terreur, témoignant sans détour du profond et pur attachement que le peuple gardait toujours pour le culte proscrit par une poignée d'énergumènes.

Le peu de tolérance qu'on trouvait chez les gouvernants en 1793 était épuisé l’année suivante et, le 29 janvier 1194, la société populaire de la section de l’Arsenal se plaint à la commune de ce que les bouchers, paraissant respecter un bizarre usage de ne pas vouloir manger gras certains jours de la semaine, n'ouvrent pas leurs boutiques les cidevant vendredis.

On ne détruit pas aisément, mème par une Révolution, les habitudes religieuses d'un peuple. La Convention put reconnaître, etpar plus d’un exemple, que le repos et le respect du jour du Seigneur continuaient d'être observés, bien qu'elle en eût décrété la suppression et qu'elle eût substitué aux dimanches ses fantaisistes décadis, Cuve, Pioche ou Fléau. Tout d'abord on demeura libre de chômer ou non les jours de décade. Bientôt on déclara suspects, — et l’on sait ce que cela signifiait, — ceux qui avaient l'audace de travailler le décadi, ou d'être mis convenablement les jours correspondant au dimanche.

L'avant-veille, le 26 nivôse, une députation de la section de Bon-Conseil avait demandé à la Commune une interprélalion plus douce de l'arrêté