La terreur à Paris

LES MAITRES DE PARIS 95 ordonnant aus marchands de fermer boutique les jours de décade, « beaucoup de sans-culottes étant obligés d'attendre à ce jour pour faire leurs provisions ». La veille, 27 nivôse, une lettre adressée à la Convention observait que certains villageois n’allaient point au marché les jours de décade, et que d'autres refusaient d'y porter leurs denrées quand le jour du marché tombait un dimanche.

« Ce qu'il nous faut, ajoutait-on, ce ne sont pas des marchés catholiques, mais des marchés républicains. »

… C'était surtout en prison, que l'on élait heureux de pouvoir quelques fois retrouver un de ces bons prètres, de ces vénérables abbés qui donnaient la bénédiction au moment de partir pour la place de la Révolution. Combien regrettèrent alors de neles avoir pas défendus. M. de Saint-Méard, prisonnier à l'Abbaye, trace ainsi le tableau d'une scène religieuse bien émouvante dont il a été le témoin ‘:

« À dix heures du soir, l'abbé L'Enfant, confesseur du roi, et l'abbé Chapt de Rastignac parurent dans la tribune de la chapelle qui nous servait de prison, et dans laquelle ils étaient entrés par une porte qui donne sur l'escalier. [ls nous annoncèrent que notre dernière heure approchait, et nous invitèrent à nous recueillir pour recevoir leur bénédiction. Un mouvement électrique qu'on ne

1 Relation des massacres de Septembre.