Le Comité de salut public de la Convention nationale

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des corps administratifs et de commander aux gardes nationales ainsi qu'aux troupes de ligne.

La confusion des pouvoirs était complète. Mais il faut avouer que jamais on ne vit l'exécutif se dérober de la sorte. Il avait souvent montré de l’inertie et de l'incapacité ; cette fois, c'était une véritable abdication.

L'Assemblée législative gouverne aussi au moyen de ses comités. Elle en possède une vingtaine, la plupart permanents : comités diplomatique, de guerre, de législation, d’agriculture, des finances, d'instruction publique, de la marine, etc. Le comité des recherches y devient le Comité de süreté générale, chargé de la haute police du royaume. Nous les retrouvons sous la Convention, qui les institua presque tous le 2 octobre 1792; jusqu’à ce jour, les comités de la Législative restèrent en fonctions.

C’est par ce moyen que les Assemblées attirèrent à elles toute l’autorité exécutive; et il en sera de même chaque fois qu’au lieu de commissions temporaires, élues pour un objet déterminé, on créera de grandes commissions permanentes composées de spécialistes ; on devra redouter leursempiétements, surtoutsi leurs attributions éoncordent avec celle d'un département ministériel. IL arriva done que les Comités de guerre, de marine, diplomatique et de sûreté générale ne laissèrent plus qu'un vain titre et quelques attributions matérielles et techniques aux ministres correspondants guerre, marine, affaires étrangères, intérieur.

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Mais ce n’était pas là un gouvernement. Ce qui constitue un gouvernement, c’est la coordination et

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