Le Comité de salut public de la Convention nationale

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HISTOIRE INTÉRIEURE DU COMITÉ DE SALÜT PUBLIC 39

riations successives s'expliquent autrement : Barère va d'un parti à l’autre sans préméditation, inconsciemment, parce que le vent a changé, parce que, n'ayant pas d'idées propres, il réflète les aspirations et les passions du moment. Barère n’est pas une personnalité, c’est un écho. Sa puissance de travail, sa facilité de parole, sa verve méridionale et son aptitude à s’assimiler les idées des autres le rendaient précieux et le désignaient comme le rapporteur ordinaire du Comité.

Il

La première séance du Comité de salut public eut lieu le 7 avril, quelques heures après la nomination de ses membres. Tous , sauf Treilhard, y assistaient. Guyton-Morveau fut nommé président, sans doute en qualité de doyen d’âge; Bréard vice-président, Barère et Lindet secrétaires.

On arrêta : 1° qu'il y aurait deux séances par jour, l'une à neuf heures du matin et l’autre à sept heures du soir, avant et après la séance de la Convention ; % qu’il serait organisé au sein du Comité trois bureaux : un bureau de correspondance avec les commissaires de la Convention, un autre pour la correspondance avec les ministres et les généraux, enfin un bureau central chargé de la correspondance générale, des adresses, pétitions, mémoires ; des réclamations contre les ministres et de la distribution de toutes les pièces. Les membres du Comité dirigeaient ces bureaux. Le 10 avril, ils y établirent des subdivisions où ils se pla-