Le Comité de salut public de la Convention nationale

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il ne veut pas qu’on laisse les honneurs du sacrifice à des conspirateurs.…

Le Comité de salut public fait un dernier effort pour sauver les Girondins. Delacroix et Danton s'élèvent en termes véhéments contre la Commune. Barère propose à l'Assemblée, pour prouver qu'elle est libre, de sortir et d'aller au milieu de la force armée. C'était un moyen assez habile d'esquiver la mesure qu’on voulait lui arracher. Ce fut en vain : la Convention, contrainte par Hanriot de rentrer, la tête basse, dans le lieu de ses séances, dut sacrifier les Girondins.

Le Comité de salut publie, «€ dans lequel, dit Garat, était alors tout le gouvernement national, et dont la très grande majorité était irréprochable et pure, » fit appeler le maire et Hanriot; Cambon, Delmas et Treilhard leur adressèrent des reproches'très vifs; ils répondirent qu’ils avaient été entraînés par le courant populaire, et firent de tardives protestations d’obéissance. Pendant cette scène, Delacroix, Bréard et Danton étaient mornes : « Je ne pourrai les sauver! » murmurait Danton. {1 sentait peut-être, dans cet instant, que la chute des Girondins, dont il avait un moment rèvé d’être le chef, — au moins des plus sages, — lalteignait profondément. Avecles Girondins, succombaitla bourgeoisie républicaine dont l'appui lui eût été si utile pour tenter la réalisation de son idéal politique. La domination allait passer à la démocratie jacobine, dont Robespierre élait le chef.

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Le 21 mai, le Comité de salut public avait été chargé,