Le général Duphot : 1769-1797 : avec un portrait

LE GÉNÉRAL DUPHOT 169

Les conseils de sagesse prodigués par Joseph, au cours de l’entrevue du 26 décembre, n'avaient pas convaincu Geracchi qui, comme tous les entrepreneurs de révolution, dit Thiers, pensait qu’ «il fallait oser et engager la France malgré elle » . La journée du 27se passa sans incident. Le gouvernement, d’ailleurs, avait pris ses mesures. La garde urbaine rencontra seulement en divers points de la ville des rassemblements de séditieux porteurs de drapeaux et de cocardes tricolores qui, à la première sommation, se dispersèrent (1). Mais, le soir, tandis que Joseph est au bal chez la marquise Massimi, quatre à cinq cents conjurés se sont réunis au jardin de Malte et à la villa Médicis où ils banquettent et pérorent. Duphot, qui n’est pas homme à les abandonner dans une circonstance aussi décisive, préside le « grand diner» de la villa Médicis. Son camarade Sherlock est à la tête du groupe réuni au jardin de Malte. Il a été convenu que les deux groupes

parcourront la ville en essayant d'entraîner le

(1) Bora, t. IT, p. 113.