Le général Duphot : 1769-1797 : avec un portrait

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168 LE GÉNÉRAL DUPHOT

ce gouvernement impie qui, assassin de Basseville, l'est devenu, de volonté, du premier ambassadeur français qu’on a daigné lui envoyer; et, de fait, d'un général distingué comme un prodige de valeur, dans une armée où chaque soldat était un héros. Citoyen ministre, je ne tarderai pas à me rendre à Paris, dès que J'aurai mis ordre aux affaires qui me restent à régler. Je vous donnerai sur le gouvernement de Rome de nouveaux détails; je vous exposerai quelle est la punition qu’il faut lui infliger.

Ce gouvernement ne se dément pas. Astucieux et téméraire pour obtenir le crime, lâche et rampant lorsqu'il est commis, il est aujourd’hui aux genoux du ministre Azara, pour qu'il se rende à Florence auprès de moi, pour me ramener à Rome. C'est ce que m'écrit ce généreux ami des Francais, digne d’habiter une terre où l’on sache mieux apprécier ses vertus et sa noble loyauté.

Jajoute que ce ministre et celui de Toscane m'ont assuré qu’ils étaient résolus à demander leur rappel d’un pays où il n’y avait point de gouvernement réel; où la passion individuelle devient la raison d'État; où la haine âpre de l’égoïste conduit l'homme public; où l’homme qui, étranger au sol romain, ne tient à la vie que par sa propre existence, sacrifie à ce sentiment l'intérêt de l’État. Il lui sacrifierait celui de son église, celui du monde entier.

Salut et fraternité.

BONAPARTE.