Le général Duphot : 1769-1797 : avec un portrait

LE GÉNÉRAL DUPHOT 193

matin, laissant le corps de Duphot à la garde de son maître d’hôtel (1), il partait pour la Toscane avec toute l'ambassade. Il traversa l'État romain sans autre incident qu’une collision à Viterbe avec des paysans qui brisèrent à coups de pierres les glaces de son carrosse et arriva, le 31 décembre, à Florence où il descendit avec sa suite chez Cacault. Avant d'être ministre plénipotentiaire près la cour de Toscane, Cacault avait longtemps représenté le Directoire à Rome. Il démêla sans peine la vérité dans le récit que lui fit Joseph des événements qui avaient motivé son départ. « Je vous avais prédit cela, lui dit-il; si vous n’aviez pas reçu chez vous des révolutionnaires que j'avais constamment chassés de chez moi, tout cela ne serait pas arrivé. Le général Duphot a été tué par sa faute. IL y avait à Rome un droit des gens comme partout. Au surplus, on a voulu des prétextes contre le pape; on en a à présent (2). »

(1) Voir dans la Nouvelle Revue du 1 mars 1901, l'article de M. Édouard Gachot : « Masséna à Rome. »

(2) Mémoires d'un homme d'État, t. N, p. 216. — De Ba-

RANTE, Histoire du Directoire, t. III, p. 81. 13