Le général Maupetit : discours de réception prononcé à l'Académie des sciences, belles-lettres et arts de Lyon, dans sa séance publique du 9 juillet 1895

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l'indépendance et la gloire de la patrie sacrée, de notre cher pays ?

Qui les connaît ?

Où sont leurs effigies ?

À part Suchet, le plus complet de tous, à part Duphot, à qui sa mort, à Rome, dans une émeute, a donné une telle popularité, une telle auréole, qu'on lui a érigé une statue el accordé un honneur jusqu'ici refusé à de plus grands que lui, qui donc à Lyon est donné en exemple à la jeunesse ? De qui a-t-on glorifié le génie militaire et les exploits ?

Un historien a dit que les Lyonnais étaient gens de résistance, non d’audace et d'attaque. Nous allons voir ce qu'il y a de vrai dans cette assertion.

Qu'à défaut du bronze et des couronnes, la plume, du

moins, glorifie des noms comme celui-ci :

MAUPETIT Prerre-AxNE-Hoxoré ! Général de cavalerie, baron de l'Empire, Commandeur de la Légion d'Honneur, Chevalier de la Couronne de Fer.

Né à Lyon, le 21 novembre 1771 Mort à Alençon, le 13 décembre 4814

Ce brillant officier, entré le 10 mars 1791 comme souslieutenant dans le 9° dragons ?, commença en Vendée sa carrière militaire. Il y donna des preuves d’une si audacieuse valeur, il y reçut de si graves blessures qu'il ÿ gagna, le

rt avril 1793, ses épaulettes de lieutenant, sans exciter la

1 Armes : D'azur, à la tour crénelée de trois pièces d’or, ouverte, ajourée et maçonnée de sable, adextrée d'un soleil d'or, cantonnée en chef ; un france quartier, à senestre et, brochant, au neuvième de l’écu, de gueules, chargé d'une épée haute, de sable, montée d'argent. Créé baron le 23 mars 1808. (Armorial de l'Ain, 1872, in-4.)

? Ci-devant: Lorraine ; colonel : le comte de Beaumont.