Le métabolisme de sommet

l LE MÉTABOLISME DE SOMMET

qui peut n'apparaître que lorsque l’organisme est obligé de produire de la chaleur complémentaire : ja mesure du métabolisme de sommet nous révèlera ce trouble et le degré de son intensité. La connaissance de la valeur du métabolisme de sommet permet d'évaluer numériquement les troubles de la thermogenèse et le rôle de divers facteurs. Aïnsi, par exemple, il a été constaté dernièrement [Ch. Kayser (9)], que la suppression du frisson chez & Pigeon, par la section de la moelle dorsale, permet encore à t Oiseau d'augmenter, sous l'influence du froid, sa production Lo de la neutr alilé thermique de 286 p. 100. Ce fait intéressant n’acquiert toute sa signification que lorsqu'on le compare à l'augmentation calorique dont est capable le Pigeon normal, c'est-à-dire à la valeur de son métabolisme de sommet. Supposons que celui-ci soit 4,5 5 fois supérieur au métabolisme de base, c’est-à-dire que la chaleur complémentaire maxima soit 3,5 fois plus grande que celle du métabolisme de base. On pourra alors conclure des expériençges mentionnées que, des 350 calories du métabolisme de sommet de l'animal normal, 286 appartiennent à La « régulation chimique » eb le reste de 64 calories au frisson, On verra plus loin l'intérêt que ka notion de métabolisme de sommet pourrait avoir en pathologie, ainsi que dans le domaine de l hygiène et de l éducation physique.

Condilions d'oblention,

Les conditions à réaliser pour oblenir le métabolisme de sommet peuvent être différentes selon que lon aura en vue la thermogenèse maxima que l’homéotherme peut utilement développer dans les conditions naturelles de réfrigération, où bien que l’on cherchera à obtenir la production de chaleur maxima sans éoards à sa durée possible et aux condilions de réfrigération.

Dans le premier cas, on devrait exposer l'homéotherme à des températures de plus en plus basses. jusqu'à ce qu om ait atteint la limite de sa résislance. Pour employer cette mélhode, il faudrait disposer de moyens de produclion de très basses lempératures, bel le puits frigonifique de Piclet (3), que l’on transforme-

rait en chambre respiratoire pour pouvoir mesurer les échanges. Dans le second. Cas, ON pOUITA, par exe mple, forcer l'organisme, par. une réfrigération brusque à l’aide d’un bain où d’une douche ( animal étan, préalablement, s'il est nécessaire, plus ou moins tondu on plumé), à donner sa thermogenèse maxima dans ces, conditions, lorsqu'il est ensuite placé dans l'appareil respiraloire à la température de o° environ. Avec une certaine expé-