Le Monténégro contemporain : ouvrage orné d'une carte et de dix gravures

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partie du corps pour la maladie de laquelle ils ont de mandé le secours du ciel. L Les popes et les moines ont tant dautorité sur l'esprit du peuple qu'ils en seraient facilement les oracles, pour peu qu'ils répondissent à la hauteur de leur mission. Ils donnent des conseils, apaisent les discordes domes tiques di honorent toujours la maison dans laquelle ils viénnent * entrer. Enfin, pour compléter ce qui a trait au pi one du Monténégrin, disons qu’à son lever, comme à son coucher, avant comme après son repas, il manque rarement à se signer, en prononçant quelque courte 4 prière. Nous allons voir, par la a des principales téles de l'année, combien vif s'est maintenu chez les montagnards le respect des choses saintes, et de, quel culte ils n’ont cessé d'honorer leurs touchantes traditions, L'habitude des pays orthodoxes étant d'adresser les souhaits et de faire les présents de nouvelle année, dès le jour de Noël, il en résulte qu'au Monténégro comme en Russie, les deux fêtes se confondent, ou plutôt sont réunies par une succession de festins et de réjouissances auxquels les parents et les amis se convient réciproquement. La première fête de l'année est donc en réalité l'Épiphanie, qui, en même temps, est Le jour de la bénédiction des maisons. À Tsettinjé, quand l'office est terminé, le vladika se rend en grande pompe au palais pour y accomplir dans chacun des appartements l'aspersion d’eau bénite; puis il laisse à son clergé le soin de réitérer la même cérémonie dans les autres maisons de la capitale, et d'y recueillir offrande à laquelle personne ne saurait se refuser. L’abstinence du carême , si sévère et si religieusement observée, qu'il semble en quelque