Le progrès des arts dans la République : poème : précédé d'un discours sur le même sujet : suivi d'un autre poème intitulé Dieu et les Saints; de quelques vers sur les victoires de Buonaparté; des Doléances du Pape et de nouveaux Hymnes civiques

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le Calendrier à ma manière; c’est-à-dire, que j'ai osé détailler ses beautés dans un de ces poëmes familiers, tels qu’il en échappoit quelquefois à la muse octogénaire de Voltaire, dans un de ces poëmes négligés qui ne dédaignent point les grandes images, mais qui ne font aucun effort pour les aller chercher, et qui, semblables à VPindolent berger , ne parent le corset de leur bergère que des fleurs qui leur tombent sous la main.

Cette manière est la mienne depuis longtemps; c’est dans ce genre que j’ai écrit les Rivaux au Cardinalat, poème en quatre chants ; les cinq poëmes intitulés /es Éiats-généraux du Parnasse, de l'Eglise, de Cythère, de l'Europe et de l’Olympe, etune foule d’autres poëmes dirigés contre le pape, et que la cour de Rome a fait brûler , tandis qu’on les traduisoit dans presque toutes les autres cours de l’Europe; et si je l’ai adoptée pour le Calendrier républicain , c’est que je lai erne, plus que toute autre, à la portée du peuple. Pourquoi, dira-t-on peut-être, imiter Voltaire dans sa vieillesse ? ne vaudroit-il pas mieux choisir l’époque la plus brillante de son talent ? celle où dans la Henriade, par exemple, il peignoit la sombre politique préparant des foudres dans le sombre vatican ; celle où il armoit le terrible Mahomet des poisons du fanatüisme , etc....? Hélas! répondrai-je, qui peut