Le progrès des arts dans la République : poème : précédé d'un discours sur le même sujet : suivi d'un autre poème intitulé Dieu et les Saints; de quelques vers sur les victoires de Buonaparté; des Doléances du Pape et de nouveaux Hymnes civiques

&2 LE CALENDRIER

Av citoyen illustre il fant des récompenses ; Les rois offrent de l'or, les papes des dispenses : Peuple, le dernier jour cueille un peu de laurier , Pose-le sur le front du valeureux guerrier;

Du véritable éclat c’est toi qui l’environnes, La palme du civisme éclipse les couronnes.

Arxsr parle Valcour; Valcour est écouté, 11 est même applaudi. Le docte comité Ajoute aux douze mois les jours complémentaires , Jours de fêtes parés de guirlandes légères, Qui du Sénat français préviennent les desseins.

On n’a point toutefois remplacé tous les saints, Qui, près du Créateur, tels qu'une fourmillière, Des superstitions font flotter la bannière. Alcandre les dénonce, et s'exprime en ces mots: Des superstitions naquirent tons les maux.

Vous le savez, amis: avec leurs patenôtres,

Les moines, les prélats , et même les apôtres,

Ont enchaîné le monde et peuplé de bandits

Lie merveilleux séjour qu’ils nomment paradis , Séjour aux fous ouvert et fermé pour les sages.

Des fleurs, des fruits , des bois et des gras pâturages, Le nom à retenir est plus doux, plus aisé,

Que celui d’un brigand jadis canonisé.

Le baudet, le coursier rendent les champs fertiles, Et j'aime mieux cent fois les animaux utiles,

Que tous ces fainéans confesseurs , confessés , Qu’une pieuse main à sous verre enchâssés,

Et dont les os pourris, transformés en reliques,

Ne peuvent qu’aggraver les misères publiques. …….