Le progrès des arts dans la République : poème : précédé d'un discours sur le même sujet : suivi d'un autre poème intitulé Dieu et les Saints; de quelques vers sur les victoires de Buonaparté; des Doléances du Pape et de nouveaux Hymnes civiques

4% LE CALENDRIER Un petit homme admis à ces légers débats, TFartuffe, un peu fâché. de voir les saints à bas, Auprès des sénateursse glisse avec souplesse, Et dit avec l'accent d’une vive tristesse :

Des bienheureux ainsi profaner le grand nom ! Préférer un baudet au divin... Pourquoi non ? Répond le président ; Bernard et Dominique , Tyrans en capuchon, rois à longue tunique, Firent de leur pouvoir le plus funeste emploi ; Un âne sans murmure obéit à la loi,

Et ces prétendus saints la violoient sans cesse is absolvoient le riche et blämoient la richesse, Et de la liberté farouches ennemis, Ordonnoient que le peuple aux tyrans fût sonmis.

x dit. Au même instant de la voûte azurée Déménage des saints la famille éplorée, Où saint Pierre agitoit les clefs du paradis, x S’élancent deux coursiers vigoureux et hardis ; L'un écarte Joseph, l’autre poursuit Antoine , Des palais étoilés tombent moine sur moine; La vigne se marie à son arbre chéri, Dans la Chaire où prêchoit Philippe de Neri. Tout est bouleversé : la douce marjolaine Fleurit où soupiroit la tendre Magdeleine; Le grand Thomas d'Aquin plus humble qu’un ciron , Fuit et cède la place au large potiron; Louis le saint pâlit; sur sa pourpre royale Un jeune taureau monte, et fièrement s’élale ; À la belle génisse il impose la loi. Pour le roi qui fut saint, rempli d’un double effrui,