Le progrès des arts dans la République : poème : précédé d'un discours sur le même sujet : suivi d'un autre poème intitulé Dieu et les Saints; de quelques vers sur les victoires de Buonaparté; des Doléances du Pape et de nouveaux Hymnes civiques

60 HYMNES

Quand sur un char de feu, dans les airs emporté, Semblable à Phaéton il répand la lumière;

Et lorsque parcourant la plus vaste carrière,

Il west point comme lui des cieux précipité.

Avec légéreté, sur la plaine profonde, Pindare fait voguer sa barque vagabonde, Et pour elle ne craint ni les vents, ni les flots... Un tourbillon latteint, l’engloutit dans l’abîme, L’œil croit que de Neptune il devient la victime; Maïs bientôt l’enchanteur reparoît sur les eaux.

Alcée est digne encor de toute ma tendresse; Il brûle de mes feux, respire mon ivresse, Et l’on prendroit ses vers pour mes nobles transports. Des tyrans de Lesbos il confondit la rage, Et du peuple contre eux soulevant le courage sl Il vit de leur orgueilse briser les efforts.

Que Tirtée est sublime en sa fareur guerrière Voyez Sparte à sa voix se levant toute entière, ‘Aux fiers Messéniens préparer des revers.

Ce poète, guerrier , poussé par son délire , Aloit-il dans les camps faire entendre sa lyre ? Mars cédoit une palme à chacun de ses vers.

Pour toi, sage Therpandre, émule de Tirtée, Ta lyre, entre tes doigts mollement, agitée, Pénètre dans les cœurs par des sentiers plus doux; Aux accens de Tirtée on voit les mers profondes Soulever tous leurs flots, entrechoquer leurs ondes, A la voix de Therpandre expire leur COUrrOUX.