Le progrès des arts dans la République : poème : précédé d'un discours sur le même sujet : suivi d'un autre poème intitulé Dieu et les Saints; de quelques vers sur les victoires de Buonaparté; des Doléances du Pape et de nouveaux Hymnes civiques

74 HYMNES Qu’ai-je dit ? La Patrie est sa déesse unique, De la solide gloire elle onvre les sentiers ; Ilse rend digne d'elle, et pour la République Sa main veut cueillir des lauriers.

Le triomphe éclatant d’un héros qu’il révère, Apparoît à ses yeux dans l’ombre de la nuit; Il apperçoit toujours cette image prospère ; Par-tout Marathon le poursuit.

Du superbe Persan méditant la ruine, T1 s’arme, il va combattre, il est victorieux;

Marathon qu’il admire enfante Salamine, Et le peuple rend grace aux dieux.

La calomnieaffreuse est l’hydre des grands hommes ; C’est elle qui dévore et leurs jours et leurs noms; Par-tout elle se glisse; et tous tant que nous sommes,

Nous devons craindre ses poisons.

Thémistocle accusé par sa langue cruelle Se soumet à la loi qui vient de le bannir; Et ce héros, toujours à la Grèce fidèle,

Meurt plutôt que de la trahir.

Les voilà, les amans de la solide gloire ! Au milieu des clameurs d’un peuple d’ennemis, Ils marchent précédés du cri de la victoire, Heureux de sauver leur pays.

Deshonneurs qu’on décerne aux vainqueurs olympiques, Ils sont loin d’envier le fastueux éclat ; Et ne veulent pour prix de leurs exploits civiques Qu’être nommés dans le sénat.