Le progrès des arts dans la République : poème : précédé d'un discours sur le même sujet : suivi d'un autre poème intitulé Dieu et les Saints; de quelques vers sur les victoires de Buonaparté; des Doléances du Pape et de nouveaux Hymnes civiques

76 HYMNES Voyez ce ver impur, né d’un arbre superbe, Qui toujours le rongeant le flétrit sans retour. Votre sort est le même, ensevel sous l’herbe, Un ver vous ronge nuit et jour.

O Gloire véritable ! Jmmortalité sainte ! Préservez mon pays de semblables malheurs; Du Sénat des Français gardez toujours l'enceinte, Régnez-y toujours sur les cœurs.

_ 20 Nivôse. HYMNE A L'INNOCENCE.

Q uEx mortel pourra jamais peindre L’Innocence au front gracieux ? Qui la fera parler aux yeux Le langage enchanteur que l’art ne peut atteindre ? Je veux envain la définir : La fleur se soutient mieux sur sa tige légère, L’inconstant papillon sur un brin de fougère, Un souffle, un rien peut la ternir.

* Jamais elle ne cherche à plaire, Que dis-je ?... elle n’y songe pas. Sans crainte elle suit pas à pas La main qui la conduit , le flambeau qui l’éclaire; Tous les détours sont superflus Pour jeter dans son cœur d’amoureuses alarmes, Elle ignore ses droits, elle‘gnore ses charmes:

Se connoît-elle ? elle n’est plus.