Le progrès des arts dans la République : poème : précédé d'un discours sur le même sujet : suivi d'un autre poème intitulé Dieu et les Saints; de quelques vers sur les victoires de Buonaparté; des Doléances du Pape et de nouveaux Hymnes civiques

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HYMNES De la santé mère céleste, Et compagne de lé cindeur. La Maladie, au front sinistre, Grace à toi, respecte nos jours, Et nous n'avons jamais recours À Galien, son noir ministre.

Rappelle-toi les vieux Romaïns : Quand des loix saintes et propices, Du luxe et des molles délices Leur fermèrent tous les chemins, Alors tu gardoiïs leurs portiques,

Divinité de nos aïeux :

Le luxe fascina leurs yeux, Et corrompit leurs mœurs antiques.

Tu les quittas: sous tes drapeaux Ils avoient subjngué Carthage; De cent rois le vil héritage Les livré aux plus mortels fléaux. L'empire tombe aux mains d’Octave, Quirépand{or à pleines mains: Dans Romeiïln’est plus de Romains; Le peuple roi devient esclave.

Préserve-nous de ces malheurs, Frugalité que jerévère ; Ton règne, quoiqu’an peu sévère, Est la sauve- garde des mœurs. Les vieux Romaïns, par leur courage, Devinrent libres et fameux : Sachons étre sobres comme eux, Comme eux nous dompterons Carthage.