Le progrès des arts dans la République : poème : précédé d'un discours sur le même sujet : suivi d'un autre poème intitulé Dieu et les Saints; de quelques vers sur les victoires de Buonaparté; des Doléances du Pape et de nouveaux Hymnes civiques

(62) Divine agriculture; ainsi qu'aux bords du Tibre, Tu seras parminous l’amour de tous les cœurs ; Et ton soc nourricier , sur une terre libre, Roulera couronné de fleurs. Viens redonner la vie aux champs de la Belgique, Où dorment confondus les ossemens guerriers ; Et que, par tes labeurs , l’olive pacifique, S’élève à côté des lauriers.

HYMNE A LA POSTÉRITÉ. A

Air : Non, je ne ferai pas ce qu'on veut que je fasse.

Ciise Postérité , que verra bientôt naître

De nos jeunes enfans le regard paternel,

Dans ce chant véridique apprends à nous connaître , Ma muse te l'adresse au nom de l'Eternel.

Tu sais. qu'avec les dieux délibère un poëte ; Qu'assis dans leurs conseils, qu'admis dans leurs festins ; Et, qu'enivré, par choix, de leurs faveurs secrettes , Ils ouvrent devant lui le livre des destins.

Eb bien ! ces dieux puissans vont parler par ma bouche: Ils vont te révéler des secrets importans. Vois-tu le vieux Saturne , avec son air farouche, Qui déroule à mes yeux les registres du temps ?

Prètez , race future, une oreille attentive : Ia liberté sacrée a réclamé ses droits; Elle a dit, et le peuple, en sa marche hâtive, À foulé sous ses pieds la couronne des rois.

Elle a dit, et soudain, affrontant les alarmes ; Nous n'avons respiré que l'amour des combats : L'airain se fait entendre; on court, on vole aux armes : Sous le dais fastueux tremblent les potentats.