Le serment de liberté et d'égalité en Maine-et-Loire

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monastères de notre ancien diocèse ont rétracté leur serment. »

En ce qui concerne le clergé angevin, M. Saillant, curé de Vivy, exprimait bien son sentiment, quand, le 19 octobre 1795, il adressait à ses paroissiens la rétraclation suivante : « Pénétré de mon offense autant que du scandale que j'ai causé à ma paroisse, par la prestation du serment fatal, que j'avais fait dans mon église, sous la date du 6 février 1791, et de celui de la liberté et de l'égalité, au mois d'août 1792, tous deux si contraires à la pureté de la doctrine de Jésus-Christ, Je m'empresse de vous prévenir que j'ai rétracté l’un et l'autre, le 28 août dernier. » M. Silvestre, ancien intrus de Soulaire, parlait ainsi, le 10 août 1796 : « Je suis un indigne pécheur, ayant eu le malheur de faire le serment hérétique, schismatique et impie de la constitution civile du clergé; ayant, de plus, prêté le serment impie de la liberté et égalité française, deux choses monsirueuses et effrénées, pour le maintien desquelles je n'ai pas craint d'appeler en témoignage le nom terrible de Dieu trois fois saint. » M. Bouguereau, ex-grand vicaire constitutionnel d'Angers, disait le 28 octobre 1796: « Je rétracte formellement le serment de liberté et d'égalité, dont l’objet nécessaire et essentiel est la liberté résultant de la Constitution, c’est-à-dire entre autres vices détestables, la liberté des pensées ét la manifestation de pensées qui anéantit la Révélation el conduit par là même à faire briser audacieusement tous les jougs saints que la religion impose aux chrétiens, liberté condamnée comme monstrueuse et effrénée par le Vicaire de JésusChrist dans son bref du 10 mars 1791. » C’est ainsi que M. Gruget, curé de la Trinité d'Angers, dans les Mémoires qu'il nous a laissés sur la tourmente révolutionnaire, condamne absolument ce serment (1) ; em 1816,

(1) Il écrivait en 1794 : « Dans eet intervalle (1191-94), les patriotes

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