Le serment de liberté et d'égalité en Maine-et-Loire

DE

la République française, qui a détruit la religion de il Jésus-Christ, qui est le Dieu de mon cœur, Deus cordis mei. » (Archives de Maine-el-Loire, série 1.)

Disons maintenant un mot des rélractations. Elles commencèrent par les religieuses. — Au milieu de novembre 1794, deux hospitalières des Incurables d’Angers se rétractent. Aussitôt la municipalité les fait interner, parce que « bientôt elles se rétracteront toutes ainsi les unes après les autres, si on ne prend aucun parti contre elles », lisons-nous dans le procès-verbal de 1 la séance du 23 novembre. — M. Gruget, curé de la Trinité, caché à Angers pendant toute la Révolution, œt: écrivait, le 24 novembre 1794, dans son Journal : « Plusieurs religieuses qui avaient fait le serment, se sont rétraclées » ; le 4 décembre : « M'® Bailly, sœur des Incurables, vient de se rétracter avec cinq autres de différentes communautés » ; le 1% mars 1795 : « Ces jours derniers, cinq sœurs de l'Hôlel-Dieu se sont rétractées » ; le 8 mars : « Huit religieuses des Pontsde-Cé ont fait leur rétractation ; tous les jours il y en a plusieurs qui se présentent à la municipalité pour se rétracter » ; le 28 mars : « Il se fait tous les jours une quantité de rétraclations de la part des religieuses assermentées. » — Les disserlalions composées par M. Meilloc sur le serment de liberté et d'égalité n'exercèrent aucune influence en Anjou. Ecrites uniquement pour les religieuses hospitalières de Baugé, qui avaient prêté ce serment, elles ne calmèrent pas leurs « remords » ni leurs « troubles de conscience ». Après une année d’angoisses, les sœurs « firent toutes leur rétractation (18 avril 1795) et l'envoyèrent afficher à tous les carrelours de la ville, afin que personne n’en ignorât ». — Un prêtre assér-: menlé, Rangeard, ex-constiluant, mandait, d'Angers, au fameux Grégoire, chef de l'Eglise constilutionnelle, le 21 juillet 1795 : « Plus de cent religieuses de différents