Le système continental et la Suisse 1803-1813
L’acier fondu à Schaffhouse. —J.-C.Fischer.
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des boîtes, ce que ne permettaient pas les anciens timbres trop volumineux. Bon nombre d’ouvriers inoccupés trouvèrent dans cette spécialité un travail rémunérateur1.
Quoique le commerce des pièces à mécanisme destinées à l’Inde et à la Chine et dont on exportait en 1800 pour 600 000 francs, fût fortement gêné, la bijouterie put, grâce à la variété de ses produits, attendre la fin de la crise dans des conditions relativement favorables ?. Elle retrouva bientôt son ancienne activité à,
Il convient d’ajouter à cette partie de notre étude quelques mots sur une spécialité de l’industrie des métaux, à laquelle le système continental fit faire un grand pas sur le continent, celle de l’acier fondu.
Les premières expériences de fonte au creuset de l'acier avaient été faites vers 1740 en Angleterre. Dès cette époque, les secrets de la cémentation ou carburation du fer en barres avaient été jalousement gardés par la Grande-Bretagne, malgré les efforts des savants étrangers pour les pénétrer. Il s'agissait tout d’abord de trouver les compositions métalliques capables de donner des creusets assez solides pour supporter la fusion de l’acier; il fallait ensuite découvrir le secret des matières qui, ajoutées au métal, lui communi-
1 L'invention des ressorts-timbres était due à Salomon Favre, de Genève et Isaac- Daniel Piguet, horloger-cadraturier de la Vallée de Joux. En 1817, cette spécialité occupait à Genève 300 ouvriers.
Etrennes de Genève, 1817, p. 137.
? On estimait que malgré les mauvaises années, la bijouterie genevoise avait, de 1789 à 1817, triplé son revenu annuel.
Arch. Genève, Industrie, 499, 2, 1811 ; — Ætrennes de Genève, 1817, p. 137.
# En 1817, à un moment où les conséquences de la crise s’étaient déjà quelque peu atténuées, l’horlogerie et la bijouterie réunies ne comptaient guère plus de 2800 ouvriers. Grâce aux perfectionnements réalisés dans les premières années du siècle, la production dépassait celle des 5000 ouvriers que possédait Genève en 1789. Malheureusement, cet accroissement de la production s'était manifesté sur tout le continent ; les prix de la marchandise avaient fortement baissé et les bénéfices en avaient diminué d’autant.
Etrennes de Genève, 1817, p. 137-139.