Le théâtre français pendant la Révolution 1789-1799 : avec plusieurs lettres inédites de Talma
APPENDICE 395
« priétaire, mot aboli à tout jamais; il a été assez « hardi pour employer le pronom possessif mon, « mot rayé du dictionnaire, comme représentant une « idée proscrite par la nouvelle législation. »
A la réquisition de la peine la plus rigoureuse, l’avocat de Bonichon ne trouve à invoquer que le cas de folie de son client. Acceptant ce système, le tribunal condamne seulement Bonichon à être revêtud’une redingote à la propriétaire, symbole de honte, avec inscription sur le dos du mot infamant de : propriétaire, enfin à aller finir ses jours dans un asile d’aliénés. Au dernier acte on est arrivé en 1854.
Les théories socialistes et démagogiques ont accompli leur œuvre néfaste. Paris a subi le sort des grandes cités disparues de l'antiquité : Ninive, Palmyre, Thèbes, Carthage, dont les ruines gigantesques et splendides frappent l’explorateur d’admiration; Paris est détruit. La place de la Bourse n’est plus qu'un lieu sauvage et désolé, où l’on voit se dresser, solitaires et funèbres, les ruines du ci-devant temple de l'argent.
Sur un poteau on lit cette inscription :
Aujourd'hui, 1 septembre, ouverture de la chasse.
Un chasseur apparaît, poursuivant une sorte de gibier. Ce chasseur n’est autre, sous cette nouvelle transformation, que le serpent et le gibier c’est Bonichon. Il vient d’être frappé à mort et expire en disant :
« Malheureux propriétaire ! Je touche donc au terme de mon existence... Le seul terme qui me restait à toucher... »
Mais, dans un tableau final, au milieu d’une brillante apothéose, Adam-Bonichon ressuscite sous sa