Les Cahiers des curés : étude historique d'après les brochures, les cahiers imprimés et les procès-verbaux manuscrits

32 LES CAHIERS DES CURÉS

tes de naissance, mariage et décès aux paroisses, les dispenses aux archevêchés et évêchés, 8 millions, les quêtes des religieux mendiants, 5 millions, que l’on trouve portées à ces chiffres dans le tableau dressé par A. Bailly des « impositions, droits et servitudes existant en 178% ».

Ces 13 millions de casuel sont très évidemment de beaucoup au-dessous du vrai. Car écrivait le marquis le Condorcet en 1781, (1) «les immenses revenus du clergé ne suffisaient pas à l'entretien des prêtres; les évèques vendaient toutes Les espèces de dispenses qu'ils accordaïent ; les curés vendaient tous les actes qu'ils expédiaient, tous les sacrements qu'ils conféraient... » Souvent » — comme de nos jours — « les constructions dans les villes et celles des monastères élaient payées par des loteries... qui inspiraient aux pères de famille la tentation de ruiner leurs enfants, aux domestiques celle de voler leurs maitres. »

VIIT L'ORIGINE DES BIENS ECCLÉSIASTIQUES

Un livre fut composé en 1789 el publié en 1791, dans le but d'expliquer et de légitimer les décrets de l’Assemblée constituante unifiant la propriété et rendant les biens de main-morle à la circulation.

L'auteur dela Vérituble origine des biens ecclésiastiques (2) Rozet, rappelle que le christianisme, tant qu'il fut persécuté, « praliqua la pauvreté, l'humilité, l'abnégation de toutss choses ». L’évêque vivait de l'autel; mais, imitant l'apôtre,

vol. in-18, Paris. V de ses Œuvres complètes, éd, Arago-0'Connor p. 533,

(1) 2 (2) T.