Les Cahiers des curés : étude historique d'après les brochures, les cahiers imprimés et les procès-verbaux manuscrits

98 LES CAHIERS DES CURÉS

nance du 2 septembre 4786, est visiblement insuffisante pour les besoins des curés. Il leur faudrait au moins le double, 1,400 au lieu de 700 livres, pour vivre sans avoir recours au casuel qui est « également préjudiciable aux sujets et déshonorant pour le sacerdoce ».

Pourquoi les curés sont-ils institués, si ce n’est « pour avoir soin des peuples ?..… Subordonnés aux magistrals dans l'ordre civil, ils doivent être comme les yeux de Sa Majesté sur le poste qui leur est assigné ; ils peuvent être comme ses mains pour répandre partout les secours nécessaires. »

Cominent «cel élat respectable » attirerait-il » le mérite et les talents », s'il reste misérable ? Et si les évêques dans l'opulence prétendent à « un extérieur qui en impose au vulgaire », est-ce que « la vertu seule » suffit pour garantir les curés du mépris ?

« Les chanoines partagent toutes les jouissances du monde avec les premiers citoyens. Les prieurs, les abbés sont égaux aux grands parle faste. » Ge n'est que par usurpation, « par spolialion des paroisses », que les chanoines, moines et curés primitifs ont réduit les pasteurs à n'être que de « simples pensionnaires. ».

L'intérêt temporel et spirituel des peuples « est d'avoir un nombre suffisant de bons ministres ». Le nombre diminue en raison de la modicité des revenus des cures et vicarials. L'intérêt des peuples est « blessé, scandalisé par l'opulence et l'oisiveté d’une grande partie des membres du clergé qui dilapident le patrimoine des pauvres. Car c'est à ces derniers surtout qu'est préjudiciable la distribution actuelle des biens de l'Eglise ».

L'auteur anonyme du Vœu de la raison présente un plan de réforme évidemment délibéré par une réunion secrète de curés. Il propose :

Le dénombrement exact de tous les biens ecclésiastiques ou regardés comme tels: