Les complots militaires sous la Restauration, d'après les documents des archives

LES COMPLOTS DE SAUMUR: LE GÉNÉRAL BERTON 177

L'esprit des troupes restait bon. Mais il s’altéra en

1821, sous l'effort des sociétés secrètes. On a vu

comment l'École de Saumur et plusieurs garnisons de l'Ouest furent gagnées à la tentative de Belfort.

Le complot de Saumur avait subi un échec, mais les conjurés ne perdaient pas courage.

Le 9 février 1822, le plan d’un nouveau mouvement fut arrêté dans une réunion tenue chez un ancien maire de Saumur, l'avocat Fournier. Il y avait là des gens déterminés comme le chirurgien Grandménil, le commandant Gauchais, Caffé, ancien médecin militaire qui avait servi en Espagne, et populaire à Saumur pour son dévouement aux malades et son désintéressement: Chauvet, ancien professeur au lycée d'Angers, devenu teinturier à Saumur; Moreau, lieutenant de hussards en retraite à Parthenay, violent et fougueux, avec ses allures d’ancien sabreur ; Pombas, ancien lieutenant à la demi-solde, commandant de la garde nationale de Thouars ; Rivereau, ancien officier ; le lieutenant Delon, qui était parvenu à se dérober aux poursuites, et quelques autres. On décida de faire connaître le projet au comité de Paris

et aux ventes de la région, et Gauchais partit pour

volontaire en 1797, il avait servi avec distinction sous l’Empire. Comte en 1816, commandant la 12° division depuis 18157, nommé à la 1°e en 1822. Député de la Sarthe. Retraité en 1830. Mort en 1852. |