Les complots militaires sous la Restauration, d'après les documents des archives

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ses loisirs à des travaux d'histoire militaire. Il donnait des articles à la Minerve, collaborait aux Vctoires et Conquêles, et nous a laissé une bonne étude sur la campagne de 1815.

Informé du mouvement préparé dans l'Ouest, il s'était offert à le conduire. Le Comité qui destinait ce soin à un autre officier-général faisant attendre sa réponse, Berton avait pris les devants. Il était parti pour la Bretagne, sous prétexte d’y voir son fils aîné, lieutenant de dragons à Pontivy. Il passa par SaintMalo, où était le 5° de ligne; par Brest, où il se rencontra avec le colonel Alix, jeune, brave, entreprenant, comme lui entouré des défiances de la police; par Nantes, où le 13° de ligne était fortement travaillé, et par Rennes.

Mais sa présence était déjà signalée. Dans les premiers jours de 1822, le colonel Rapatel, du 5° de ligne, écrivait au général de Coutard :

« Il paraît certain qu'une conspiration doit éclater d’un moment à l’autre dans toute la France et que Rennes, Brest, Nantes, Saint-Malo, et d’autres villes de la Bretagne doivent se soulever le même jour et au même instant. Des agents parcourent la division, mon général, et des officiers généraux de l’ancienne armée sont, dit-on, déjà rendus aux différents postes qui leur sont assignés. Brest est la ville où ils croient

trouver le plus de partisans parmi les militaires. Ils