Les complots militaires sous la Restauration, d'après les documents des archives

LES COMPLOTS DE SAUMUR: LE GÉNÉRAL BERTON 181

comptent sur la populace des villes dénommées cidessus, et les suites de cette horrible machination doivent amener l’extermination de toute la famille des Bourbons. Vous devez concevoir mes inquiétudes: Mais je compte assez sur mon régiment pour être cer tain que nous n’aurons que des éloges à recevoir si, l’on nous met dans le cas de prouver notre fidélité. » |

Sur le conseil des Nantais, Grandménil alla chercher Berton à Rennes, et l’amena à Saumur. Il y arriva en même temps que les délégués de la région chargés de convenir des dernières mesures. |

Elles furent arrêtées le 17 février, dans une grande réunion tenue, non chez Caffé, comme l'écrit Vaulabelle, mais chez Tisseau-Gauchais, beau-frère du commandant, et à laquelle assistaient, avec le général et le comité de Saumur, quarante-deux personnes, parmi lesquelles : Ferail et Chappey, délégués de Rennes; Cossin et Heureux, de Nantes; Riobé et Guérin, d'Angers; Lebreton, du Mans; le colonel Bouvry, de Poitiers ; et d’autres de Baugé, de Thouars, de Niort, etc.

« Il fut décidé que le mouvement commencerait à Thouars, parce que le brave capitaine Pombas y commandait une partie de la garde nationale et que, sous le prétexte de réjouissance publique, il avait fait mettre à sa disposition une petite pièce d'artillerie, des munitions, et seize canonniers. La garde natio-

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