Les complots militaires sous la Restauration, d'après les documents des archives

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nale était bien armée, ainsi que les communes voi- : sines qui devaient se réunir à nous, au premier signal. Parthenay, à sept lieues de Thouars, eût agi simultanément, et, de là, nous serions marchés en masse sur Saumur, où devait éclater la grande insurrection pendant que les autres départements auraient opéré leur mouvement. » (Gauchais.)

Que devait-on faire à Saumur?

La garde nationale y était, on le disait du moins, acquise à la conspiration. L'École de cavalerieétaittrès favorablement disposée, par suite de la rentrée de plusieurs élèves, mis en liberté, faute de preuves, mais désireux de sauver, par un coup de main, leurs camarades renvoyés devant un prochain conseil de guerre. Un officier et plusieurs sous-officiers du 43° de ligne étaient également gagnés.

Or, à dix heures du soir, le général Berton, accompagné des membres du comité central, de trente délégués des campagnes, des députés de Rennes, de Nantes, d'Angers, du Mans, de Niort, et de deux pelotons de la garde nationale et de l'École, devait se rendre en uniforme sur la place principale de la ville, y lireune proclamation annonçant qu’une révolution avait éclaté à Paris et qu’elle se propageait dans la France entière; que la famille royale était en fuite, et qu'un gouvernement provisoire

l'avait nommé, lui, Berton, son délégué pour l'Ouest.