Les complots militaires sous la Restauration, d'après les documents des archives

190 LES COMPLOTS MILITAIRES

Il crut la trouver à La Rochelle.

Il était caché aux environs de cette ville, chez un ami. «« C'est alors, dit Gauchais, que nous conçümes la pensée de renouer les fils de la conspiration, et de la faire éclater à LaRochelle même. Nous avions tous les éléments convenables sous lamain, soit dans les habitants, soit dans la garnison que nous avions gagnée à notre sainte cause. » |

Il venait, en effet, d'arriver à La Rochelle un nouveau régiment de ligne, le 45e, qui renfermait une vente de sous-officiers, organisée à Paris, et dont la résistance pouvait s'appuyer sur deux bataillons d'infanterie coloniale que leur mauvais esprit avait fait cantonner dans l’île de Ré.

Berton voulut répondre aux reproches qu'on lui adressait, en réunissant tous ces éléments. Les Carbonari de la ville le mirent en relations avec le capitaine Massias et le sergent-major Pommier, du 45°. Il détermina les sous-officiers à une sorte de conscil qu'ils tinrent le 11 mars, auprès de La Rochelle, dans le village de Lafond, au cabaret du Zion-d'Or. Mais quelques heures après cette réunion, ils étaient arrêtés. Ce contre-temps et le départ des deux bataillons d'infanterie coloniale forcèrent Berton à quitter La Rochelle pour les environs de Rochefort, et à guetter une nouvelle occasion. Elle s’offrit encore.

Le gouvernement venait de rappeler de Saumur