Les complots militaires sous la Restauration, d'après les documents des archives

LES COMPLOTS DE SAUMUR: LE GÉNÉRAL BERTON 1491

les forces qu’il y avait concentrées après l'affaire du 24 février. Il avait d’ailleurs licencié l’École d’équitation, à cause de son attitude dans tous ces événements (1). Il ne restait, à Saumur, qu'un régiment de carabiniers dit de Monsieur. C'était un corps d’élite qui paraissait dévoué aux Bourbons. On apprit cependant, par des lettres de Paris, qu’il s’ytrouvait une vente.

En outre, de nombreux affiliés de la ville et du dehors avaient repris courage. « Les conjurés, dit Gauchais, voyant ce point dégagé de ses principales forces, prirent la résolution soudaine d'y tenter un nouvel effort, d'après Ja vieille maxime qu'il faut toujours chercher la victoire sur le même terrain où on l’a laissé échapper. Ils combinérent leur entreprise de manière à la ramener au point où elle en était devant le pont Fouchard, avertirent sourdement les villes et les campagnes, et songèrent à gagner une partie du régiment des carabiniers qui comptaient dans leurs rangs un assez grand nombre de carbonari. »

Il fallait obtenir l’assentiment et l'appui du comité directeur. Grandménil et un négociant des environs

de Saumur, Baudrillet, allèrent à Paris. Ils y virent

(1) Supprimée le 20 mars 182, elle fut rétablie par une nouvelle ordonnance du 10 mars 1825, sous le nom Z'Zcole royale de cavalerie On sait les services qu’elle a continué de rendre.