Les complots militaires sous la Restauration, d'après les documents des archives

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« sommes sous le fer des calomniateurs et des bourreaux... Si l’on veut nous égorger, qu’on le fasse! qu'on nous traîne à l’échafaud, mais auparavant qu'on nous donne des juges ! »

Lafayette demanda la parole pour un fait personnel. Sa position n’était pas celle de Constant, de Foy, et de Laffite. En ce qui le concernait, l’acte d'accusation n’était pas mensonger. Il avait parfaitement vu Grandménil ; il lui avait adressé la phrase citée par Mangin. Il se garda bien de répondre d’une façon précise. Au lieu de prendre le ton de la colère et de l'indignation, il dit, avec l’accent d'un suprême et vague dédain :

« Quelle que soit mon indifférence habituelle pour les inculpations et les haines de parti, je crois devoir ajouter aujourd’hui quelques mots à ce qu'ont dit mes honorables amis. Pendant le cours d’une carrière tout entière dévouée à la cause de la liberté, j'ai constamment mérité d’être en butte à la malveillance de tous les adversaires de cette cause, sous quelque forme despotique, aristocratique, anarchique qu'ils aient voulu la combattre ou la dénaturer. Je ne m'en plains donc pas, quoi que j’eusse le droit de trouver un peu leste le mot prouvé dont M. le procureur du roi s’est servi à mon occasion. Maïs je m'unis à tous mes amis pour demander autant qu'il est en nous la plus

grande publicité au sein de cette Chambre, en face de

“asnation. C’est là que nous pourrons, mes accusaue + 2 L