Les complots militaires sous la Restauration, d'après les documents des archives

LA COROGNE (1833) 345

avoir accordé à une des colonnes constitutionnelles qui se sont rendues à Jui, le 16 du présent mois, sous le fort de Figuières et après de sanglants combats, la veille à Llado, et le jour même auprès de

Llers, les conditions suivantes :

« Article Ier, — Les troupes constitutionnelles espagnoles se rendront prisonnières de guerre. Elles auront les honneurs de la guerre; les officiers conserveront leurs épées.

« L'article IT était relatif aux bagages.

QArt. III. — Tous les étrangers qui font partie des troupes constitutionnelles seront traités selon leur grade, de la même manière que les autres prisonniers de l’armée constitutionnelle. Quant à ceux de ces étrangers qui sont Français, le lieutenant-général s'engage à solliciter vivement leur grâce. Il espère l’obtenir.

« Llers, le 17 septembre, à sept heures du soir.

« Signé : le baron de Damas, Juan Cuadros et Carlos Brauneck.

« Approuvé cette capitulation, Fernandez (1). »

En dépit de cette capitulation, les Français, au nombre de cent vingt, furent arrêtés. Quatre-vint-six, qui appartenaient encore à l’armée, furent envoyés

(x) Le texte de cette capitulation, signée sur le champ de bataille, comme on le voit, suit la Relation citée plus haut.