Les complots militaires sous la Restauration, d'après les documents des archives

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devant les conseils de guerre et condamnés à mort. Heureusement pour eux, le baron de Damas remplaça le duc de Bellune au ministère de la guerre (r9 octobre 1823). Il obtint une commutation de peine.

Plusieurs des prisonniers, entre autres Carrel, n'étaient plus au service. Ils n’en passèrent pas moins devant un conseil de guerre qui les condamna à la peine capitale. Le jagement fut cassé. Un nouveau conseil de guerre, à Marseille, les condamna à mort, une seconde fois. Le jugement fut encore annulé. Ils comparurent enfin devant la Cour d’assises de Toulouse, qui les acquitta.

Figueras avait ouvert ses portes, le 26 septembre. Lerida et Urgel avaient succombé le 17 et le 21 octobre. Hostalrich, Tarragone et Barcelone tenaient toujours. Barcelone avait été entourée par Moncey d'un véritable camp retranché. Défendue par une nombreuse garnison, pourvue d’un matériel considérable, soutenue par l’exaltation des habitants et par la présence de Mina, deMilans, de Rotten, les derniers chefs de l’armée libérale, la ville pouvait, nous opposer une longue résistance, et renouveler les merveilles de courage et d'énergie qu'elle à fait éclater si sou-

vent (1). Mina cependant offrit de traiter, et signa le

(1) Parexemple, lors du siège de 1714, conduit par une armée française sous les ordres du maréchal de Berwick, Ce siège, peu connu, fut aussi effroyable que celui de Sarragosse un siècle plus tard.