Les Croates et l'Autriche-Hongrie

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ET L'AUTRICHE-HONCGRIE 93

1848. Quant aux désirs des Croates au sujet du ré-

tablissement de leur ancienne constitution, le souverain aurait aimé répondre à ces vœux, mais cela lui était impossible, parce que cette constitution affectait un caractère trop féodal. Aussi était-il résolu de s’en tenir aux principes exprimés dans le Di plôme et dans la Patente. Mais François Joseph I® n’était pas sincère quand il exprimait sa volonté de s'attacher fermement aux principes exprimés dans le Diplôme et la Patente, parce qu'il les supprima quatre ans plus tard, en 1865. Irrité contre les Magyars à cause de l’adresse de Deak (août 1861) et à cause de leur abstention au Parlement central, le souverain approuva les décisions croates au point de vue des rapports avec la Hongrie, refusant seulement d’être couronné roi des Croates. À la fin du rescrit le roi fit savoir aux députés qu'il dissolvait

la Diète, en leur recommandant d’emporter chez

eux « l'esprit de conciliation, de paix, d'intelligence et de confiance (1) ».

ÂACHEMINEMENT VERS LE DUALISME.

Comme la Patente de févrierne satisfaisait point les nationalités diverses de la Monarchie, blessant leur autonomie, à Vienne on se vit contraint de préparer un changement de régime. L’abstention de la Bohême au « Reichsrat » augmenta cette

(1) Suzex, op. cit,, 439-456. Privenic, op. cit,, 204-249,