Les Croates et l'Autriche-Hongrie

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organes, les percepteurs (co//ectores), les reverus en argent et en nature, et qui les administrai. Au temps de la dynastie nationale, la Cro:tie était, au point de vue religieux, sous la dormi nation de larchevêché de Split, tout en possédant quelques évêchés nationaux : à Nin (Nona), Knin, Troguir (Trau), Belgrade (Zara Vecchia). Au temps de l’apôtre slave Méthode, dans le dernier quart du EX° siècle, la littérature slave et les livres ecclésiastiques, écrits au moyen de l’alphabet de glagolitza (qui avait été composé d’après les lettres grecques minuscules), pénétrèrent en Croatie. L'Eglise catholique en Dalmatie s’opposa, déjà au X°*siècle, à l'introduction de la messe en slave. La lutte entre le slavisme et le romanisme s’est poursuivie avec des alternatives diverses au cours du XI° siècle et du XIIe. Grâce à la théorie inventée, qui faisait de saint Jérôme le patron de la Dalmatie, le créateur de glagolitza, le pape Innocent IV approuvait en 1248 l'emploi de glagoliutza, et c’est ainsi que la messe slave s’est

maintenue jusqu’à aujourd'hui sur le littoral croate et dans lesîles (4). #

(1) Fontes historici liturgiæ glagolito-romanæ a XIII ad XIX sæculum, collegit, D° Lucas lelie, Veglae 1906,

Voir aussi le chapitre « La liturgia slava in Dalmazia », dans l’ouvrage du comte L. Voinovicn, Dalmazia, Italia ed unila Yugoslava (1197-1917), Genève-Lyon, 1947, p. 367-376. M. Murxo, Die slav. Liturgie an der Adria (Oesterr, Rundschau 1905).