Les fêtes et les chants de la révolution française

LA FÊTE DE L'ÊTRE SUPRÊME. 451

majesté du peuple, à appelé tous les arts à concourir à leur magnificence.

La musique a une part trop active à la célébration de ces fètes par le caractère qu'elle y imprime, pour que l’Institut national ne se pénètre pas des fonctions sublimes qu'il a à remplir.

Il ne considère pas seulement les richesses que l'art de la musique doit apporter dans ces fêtes, et les élèves musiciens qu'il doit former pour tous les points de la République; il est une fonction plus honorable encore à laquelle il se voue : &’est de transmettre au peuple les chants des hymnes qui auront été choisis pour être consacrés dans les fètes publiques.

Le! vide que laisse la suppression du rituel du fanatisme doit ètre/rempli par les chants de la liberté, et le peuple doit augmenter par ses accents, la solennité des fêtes consacrées aux vertus que la République honore.

Des chants simples seront composés, les membres de l'Institut se rendront dans chaque section, dans les écoles primaires : le peuple, et sa portion la plus intéressante, l'espoir de la pairie, y apprendront les hymnes qui devront ètre exécutés dans les fêtes.

Alors le peuple francais libre prouvera à l'Allemagne et à l’Italie asservies qu'il possède aussi le génie de cet art, mais qu’il ne le consacre qu'à chanter la liberté.

Dans l'École de Mars, les jeunes patriotes seront exercés par l'Institut aux chants belliqueux : Penthousiasme de la liberté, l'amour de l'égalité et le sévère caractère du pur républicanisme en recevront une nouvelle force.

Que les despotes tremblent, c’est par un chant national, que, plus d’une fois, dans les combats, le Français redoubla sa valeur; et c’est par des chants populaires que fut animé le courage qui brisa le trône du tyran.

Les accents de la liberté précèdent toujours ses étendards.

nom de l'Institut national de musique :

Lesueur, compositeur; Méauz, compositeur: Gossec, compositeur; DALEYRAC, compositeur; SARRETTE, Carez, compositeur; P. Rope, violon; DEVIENNE, compositeur: HERMANN, claveciniste; LEFÈVRE, clarinette: Oz, basson; Veny, secrétaire; Bucu, cor; SALLANTIN, hautbois; L. JADIN, compositeur ; Marmœu, serpent; Ilu@or, flûte: LEVASSEUR, violoncelle: F. Duvernoy, cor; BLasius, violon.

Puis l’on se mit en devoir de réunir le peuple pour lui apprendre à chanter. Dès la journée du 18, les musiciens de l’Institut convoquaient à cet effet les enfants des écoles.