Les fêtes et les chants de la révolution française

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488 FÊTES ET CHANTS DE LA RÉVOLUTION FRANÇAISE.

nationale avec cette chanson du Salpélre républicain, au rythme facile, avec des intentions amusantes, qui fut chantée en pluviôse an IL « dans la fête de l'ouverture des travaux pour l'extraction des salpêtres », et dont il a inscrit le titre de sa main sur son agenda parmi ses compositions de musique nationale.

À partir du milieu de 1794, les fêtes de caractère purement patriotique se multiplièrent, avec les victoires. Nous avons déjà entrevu à quelle œuvre de haute envergure elles donnèrent peut-être l’occasion de se produire pour la première fois. Il est bien vrai qu'il fallait à l’Institut national, maîtrise de la République, un répertoire abondant et toujours prêt, car à tout moment il était convoqué d'urgence pour chanter, non plus le Te Deum, mais les chants de triomphe qui faisaient passer sur le peuple le glorieux frisson de la liberté conquise.

Le 8 messidor, bataille de Fleurus. Le 11, Barère vient annoncer cette victoire à la Convention : accueilli à chaque phrase par de patriotiques acclamations, il fait décréter que les armées « ne cessent de bien mériter de la patrie », et conclut par ces mots :

« Quant aux victoires, c'est aux arts à les célébrer; c’est à la musique, devenue nationale et républicaine, à rappeler les chants de Tyrtée et à prendre le caractère énergique qui convient à un peuple libre. Ce soir, des chants civiques célébreront les victoires remportées par les armées de la République. »

Et la Convention décrète sur-le-champ :

« L'Institut national de musique célébrera ce soi" dans le jardin du Palais national, les victoires de toutes les armées de la République. »

Cinq jours plus tard, 16 messidor, autres victoires :