Les fêtes et les chants de la révolution française

1490 FÊTES ET CHANTS DE LA RÉVOLUTION FRANÇAISE.

coup sur coup deux Chants du Déparl? Nous avons vu, d’ailleurs, que ce dernier hymne fut peut-être exécuté pour la première fois à l’un de ces concerts dounés en actions de grâces pour les victoires de la patrie. Si Méhul eût pu désirer une exécution moins hâtive, il n'avait certes pas souhaité une plus glorieuse occasion pour produire son chef-d'œuvre.

V

Le caractère patriotique domine enfin dans le projet d'une dernière fête, la plus importante qu’élabora le Comité de Salut publie et qu'organisa David : celle dans laquelle les honneurs du Panthéon devaient être décernés à Bara et Viala. On sait l’histoire de ces enfants dont l'héroïsme républicain pouvait, à juste titre, rappeler les plus beaux traits de l'antiquité : ils étaient morts tous deux, sans avoir connu la vie, victimes volontaires de leur dévouement à la patrie. « Man pas manqua! Aquo es egaou, more per la libertal! Ils ne m'ont pas manqué! C’est égal, je meurs pour là liberté! » Tel avait été le dernier cri du petit paysan pro: vençal. Déjà Chénier avait consacré aux deux jeunes martyrs un des couplets du Chant du Départ : ils étaient dignes, assurément, de tous les honneurs que pouvait leur décerner la République.

La fête proposée en leur honneur le 48 floréal, à la fin de la séance où Robespierre avait fait adopter son rapport sur l’Être suprême et les fètes nationales avait été fixée d’abord au 30 prairial : elle fut remise au 40 thermidorCe retard lui fut fatal. David avait préparé un projel aussi important que celui de la fête à l'Être suprême mais conçu dans un esprit tout différent, et non moins intéressant, dans sa conception générale comme dan®