Les fêtes et les chants de la révolution française

CHAPITRE VIII

DU 9 THERMIDOR AU 18 BRUMAIRE

Avec le 9 thermidor, la flamme qui avait éclairé les premiers ans de la Révolution s’éteignit. Mais, au contact des événements antérieurs, les mœurs avaient pris une empreinte qui ne s’effaça pas si tôt. Malgré tout, l’on fut encore en république pendant plusieurs années. Les fêtes civiles continuèrent à ètre célébrées jusqu'à la fin de ce régime, exprimant à leur manière les dispositions de la conscience nationale, — jusqu’au jour où les fêtes religieuses, admises à reprendre leur ancien état, y mirent fin. Même on peut dire que ce fut surtout à partir de cette époque que leur usage se généralisa et se régularisa. Embrassons donc, avant de poursuivre, l'ensemble des idées qui avaient présidé à leurs manifestations premières, et indiquons de même en quelques mots ce qui en fut fait par la suite.

Pendant la première partie de la Révolution, les fêtes nationales n’avaient pasle caractère officiel. Leur célébration était l'effet d’un consentement spontané du peuple; indépendant de toute initiative de l'autorité. Mais elles déchaïnèrent un courant tellement irrésistible quil ÿ