Les principes de la Révolution et du socialisme d'après les données de la politique scientifique

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C'est ainsi que lâchant encore la proie pour l'ombre, la démocratie s’est laissée séduire par les abstracteurs de quintessence, faisant sonner haut, comme autrefois les chrétiens, les mots de dévouement, de renoncement et de vertu; fracas retentissant à l’aide duquel on a toujours surpris la confiance des hommes de bonne volonté. Videant Consules! il est temps de pourvoir à ce que la Révolution ne s’égare pas une fois de plus dans les sentiers où elle à failli se perdre.

II—LA PorrrIQuEe SCIENTIFIQUE.

Pour cela, il importe de rappeler les principes, et de poser les bases de ce que j'appelle, pour dissiper toute équivoque: la Politique scientifique ; j'aflirme dès aujourd’hui l'existence de cette science préparée par les efforts des penseurs à travers les siècles, apogée et resumé des autres branches des connaissances humaines, qu'elle suppose toutes étudiées au moins dans leur ensemble et dans leurs conclusions.

Un homme incomparable, qui, s’il n’a pas eu la folie de s’envisager comme un Dieu, à plané tellement au-dessus de l'humanité, que ses décisions ont été regardées comme des oracles; un penseur dans l’arsenal psychologique duquel le monde entier a cherché et trouvé des armes pendant quinze cents ans; un philosophe dont la méthode est encore, après deux mille ans, le guide unique des véritables savants; Aristote, en un mot,—tel est le fondateur de cette science, dans son immortelle Politique, à laquelle les