Les Révolution

DICTATEURS ET DICTATURES. 143 sorption violente de toutes les forces publi-

ques par une ambition audacieuse et criminelle. Si quelqu'un s’introduisait violemment dans une maison en disant : « Tous ceux qui sont ici dépendent de moi, » on mettrait cet impudent à la porte, et il devrait s’estimer heureux de n'être pas roué de coups. Un ambitieux fait irruption dans l’État, qui est la maison de tous, pour s’y installer en maitre; son rôle n’est-1l pas plus odieux et ne mérite-t-il pas un châtiment plus sévère?

Il y a des dictateurs qui, après avoir mis la main sur le pouvoir, en usent à leur profit sans fard et sans hypocrisie, comme des propriétaires qui exploitent leur fonds : ce sont les plus grossiers et les moins malhonnôtes. Quelques-uns cherchent à se donner des airs de sagesse et de philosophie. Ce pouvoir suprême, qu'ils ont poursuivi par tous les moyens, les importune et les fatigue; ils accusent hypoeritement la fortune de leur avoir