Les Révolution

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d'y renoncer, et ils se renferment dans cette sagesse, qui a le grand avantage de ne leur imposer aueun sacrifice. C’est un moment heureux pour le despotisme, qui en profite presque toujours avec une grande habileté et qui peut se croire le maitre de l'avenir. [l n'aurait plus rien à craindre en effet, si la sève des sentiments généreux, un instant amortie dans ces prétendus sages, ne recommençait pas à fermenter dans leurs fils, comme elle a fermenté dans leurs pères.

Lorsqu'un peuple est déjà vieux, il n’est plus temps pour lui de songer aux réformes. Ce qui lui convient moins encore, c’est le remède énergique des révolutions. Il ne reste à ce vieillard qu’à descendre doucement dans la fosse commune. Tous les peuples se croient immortels; mais on sait ce que valent ces immortalités, dont le temps ne manque jamais de sonner les funérailles.