Les Révolution

88 LES RÉVOLUTIONS.

avoir tout à craindre. Tous, ou presque tous, étaient indifférents : ils deviennent hostiles, et ce sont bientôt des ennemis implacables. Ils n’attendront plus qu’une occasion favorable pour se venger.

La violence du langage dans un gouvernement révolutionnaire est presque toujours une faute, parce qu’elle fait croire à toutes sortes de périls, et qu’elle donne raison, du moins en apparence, aux accusations les plus insensées. On pardonnerait plus de rigueur dans les actes, avec plus de modération dans les paroles. Il y a de l’habileté à tempérer par les formes les sévérités d'une politique qui ne peut pas toujours être généreuse, sans s'exposer à périr.

Il y a des mouvements qui doivent nécessairement avorter, et la raison en est qu’ils arrivent trop tôt ou trop tard.

Des esprits généreux voulaient, par un coup d’audace, améliorer la condition politique et sociale de ce peuple, Ils n’ont pas été