Les Révolution
DES CAUSES QUI LES FONT ÉCHOUER. 89 compris, et ils ne pouvaient pas l’étre. Le peuple n'était pas mûr pour les destinées qu'ils prétendaient lui faire : ils ont eu le malheur de venir trop tôt.
En voici d’autres qui sont venus trop tard. C'est en vain qu’ils ont cherché par un effort courageux à ranimer un corps déjà pris de défaillance; comment auraient-ils pu réussir? Il n’y a que la jeunesse et la maturité des peuples, qui se prêtent à ces traitements énergiques.
Il ne faudrait pas remettre à des esprits trop pliés aux sciences exactes la direction d’un mouvement politique. Ce sont, en général, de très-mauvais guides. Les hommes leur apparaissent comme des quantités mathématiques : ils ont la passion de la ligne droite, et l'humanité, dans sa marche à travers le temps, ne peut décrire que des courbes plus ou moins régulières.
Voulez-vous compromettre une révolution ? Confiez-la à des rhéteurs qui parleront toujours. Voulez-vous la perdre à coup sûr? Li-