Lettres et mémoires

CRT Médiateur François, &e les vexations, de toute efpece, qu'éprouverent les Citoyens Repréentans , fixés à Geneve & en France. Le Projet n’en fut pas moins refufé, je le fais; mais la République fe vit à deux doigts de fa ruine.

Elle fut pacifiée , dès que la France, défabu1éé, retira fa Médiation : cette Médiation avoit été envoyée fur de faux rapports ; mais il ÿ avoit du-moins alors un Crdre dans PEtat, qui en rappelloit publiquement au Tribunal des Puiffances Garantes.

Aujourd’hui ,: qu'aucun Corps, à Geneve, ne: reclame des fecours étrangers , à quel titre les feroit- on intervenir ? » Ce ne pour# roit être comme Garans; car qu'eft- ce >» que nos Alliés feroient dans le cas de ga= >» rantir, tant que le pouvoir exécutif n’eft » point troublé dans fes fon@ions? Ce ne # pourtoit-être non plus, comme Voifins : # car quelle indépendance refteroit-il à Ia République, « fi on lui propofe fans cefle de nouvelles Loix ; » ou fi, par de fimples » motifs de diflentimens intérieurs ; des Puif* fances voifines vouloient la priver de Phon» neur de fufiire elle-même à fon Gouver» nement & à {on repos ? » *

a # Defenf Apologétique.