Lettres inédites de général G.-H. Dufour (1807-1810)

ni

qu’au 3, et qu'on n'ait que 2 lecons par semaine je ne désespère pas d’être des premiers. Embrasse bien ma Tante, mes cousines, fais mes complimens à M. Verre ! ainsi qu'à Madame, à M. et Mme Girard ?. Je t'embrasse de tout mon cœur. Ton dévoué neveu,

G.-H. Durour *.

II

Madame Madame Fazy Dufour

Paris, le 29 Janv. 1808 Ma bonne Tante

J'étais à diner quand j'ai recu ton aimable lettre, tu dois penser le plaisir qu'elle m'a fait surtout quand j'ai appris que mon Oncle était entièrement rétabli. J'esperais, comme tu las appris par ma dernière, rattraper le tems perdu; cela est fait à très peu de chose près, ensorte que actuellement je peux, si cela me fait plaisir, m'amuser tous les jours depuis deux heures jusqu’à cinq, mais tu penses bien que je n’emploie pas si mal mon tems. Je m'occupe dans ces moments de loisir de tout ce qu'on a fait avant que j'entrasse à l'Ecole ; à trois heures et demi, quatre heures, je quitte l'ouvrage et vais m'amuser dans les salles d'agrément, c'est ‘d’ailleurs, lorsque je ne fais rien, que je porte mes idées sur l'avenir et que je sens qu'elle est la longueur du tems qui doit encore s'écouler avant que j'aie le plaisir de vous embrasser et je t'assure qu'occupés comme nous le sommes, le soir succède bien vite au matin, sans celà, l'Ecole serait un “séjour d'ennui; mais grâces à nos travaux, je ne sais pas encore ce que c'est que de s’ennuier à l'Ecole.

1. Probablement André Verre, horloger, 1771-1846, époux d'Etiennette Gide.

2. Vraisemblablement des membres de la famille Girard « dit Guerre », dont faisait partie le général Girard, dit Vieux, baron de l'Empire.

3. Nous supprimons un post-scriptum biffé et devenu illisible.