Lettres inédites de général G.-H. Dufour (1807-1810)
Dos
faire moi-même et lui témoigner toute la joie que j'aurai de le revoir. Je t'embrasse de tout mon cœur, ton neveu.
G.-H. Durovr.
N'oublie pas de faire beaucoup d’amitiés à l'oncle et à la tante Dufour ; présente mes respects à M. et M"° Verre. Je te remercie beaucoup de la démarche que tu as eu la bonté de faire envers M. Ferrier ! j'aurai soin de lui donner de mes nouvelles.
NI Madame Madame Fazy Dufour
Genève
Paris, ce 12 septre 1808.
Il y a bien long-tems que tu n'as pas reçu de mes nouvelles ; j'en suis aussi fâché que toi, mais que faire, contre l'impossible nul n’est tenu ; l'approche de mes examens me donnait tant d’occupations que je savais à peine où donner de la tête, et les momens où j'aurais pu me délasser en t'écrivant étaient employés à des promenades militaires ou à des exercices; en un mot, on empêchait d'employer nos momens de recréations à des études sérieuses, en nous distrayant d'une manière quelconque ; nous en avions besoin car nos études étaient vraiment capables d'en envoyer quelques-uns à l'autre monde; penser que dans un mois au plus, il a fallu repasser et apprendre pour ainsi dire la Physique, la Chimie, l'Analyse, la Géométrie etc... enfin tant de choses qu'on serait épouvanté quand on vous proposerait de les apprendre dans un an.
Mais grâce à Dieu, j'ai passé par dessus tout cela, et je
1. Nous n'avons pas réussi à l'identifier.