Lettres sur la révolution française : par J. Gorani, citoyen français, à son ami Ch. Pougens
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LETTRE
AU Ro: de Pruffe Jür fes intéréts envers la France & La Pologne. Le 20 Juin 1792,
SIRE,
A/PEPUIS quelques mois les Papiers publics ne ceflent de répéter que votre majefté fe propofe d'attaquer la France avec une armée de 40 à so mille hommes; je ne puis ajouter fois à une nouvelle fi étrange; ïk me paroît impoñfible qu’un prince, fi connu par fes lumières, puifle fe confier à une alliance monftrueufe : impolitique, abfurde, pour détruire une nation qui le chérit; & qui, par fa poñtion, eft fon alliée né cellaire, & cela pour favorifer les projets ambitieux: des deux puiffances les plus infariables , les plus redoutables pour lui-même: il me paroît impofñlble que. le neveu du grand Frédéric, nourri de bonnes études, & doué de qualités excellentes, foit devenu tout-à-coup : le jouet d’un miniftre affucieux, d’un vieillard rufé s habitué depuis tant d’années à former des projets gigan- : tefques, dont les uns ont échoué, & dont les autres ont été’ funefles à la puiffance même qu’il vouloit agrandir. Nen, fire, je ne puis me perfuader que votre majelté