Lettres sur la révolution française : par J. Gorani, citoyen français, à son ami Ch. Pougens

72 . RÉvVOLILUTrOoN

fommation , augmenteront les produits de votre culturs & de votre induftrie. Que votre pays, favorifé par la nature du fol le plus fertile, & du ciel le plus ferein, redevienne le plus libre, le plus riche, le plus heureux; que Rome devienne la ville vraiment fainte par vos vertus fociates !

» Je vous remets ma thiare ; j’efpère que mon clergé fuivra mon exemple ; Peuple, pardonnez-moi tout le mal que je vous ai fait, & de vous avoir laiflé jufqu’à ce jour dans l'erreur & dans la mifère ; pardonnez-lemoi en raïfon de mon repentir fincère & du fervice que je vous rends; accordez-moi, par faveur , pour le refte de ma vie, le titre de chef de votre confeil exécutif, en me foumettant aux loix & à la refponfabilité».

Saint-Père , quelqu’extraordinaire que vous paroiffe Je parti que je vous propofe, il eft le meilleur , & le feul qui vous refte dans les circonftances très-menacantes où vous vous êtes mis par vos imprudences, Si vous avez le courage de le prendre, votre peuple, oubliant que vous avez conflamment fait la guerre à la veuve, à lorphelin, à la vertu , vous accordera ce que vous lui demandez; fi vous dédaignez mes confeils, votre peuple fe :era juftice, il fe vengera , il vous écrafera, vous & faute votre cafte.

emmener